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Dimanche 30 novembre

C’est un grand jour. Le grand jour ! Une des questions qui revenait le plus souvent : comment faites-vous pour passer le détroit ? Et bien, nous prenons le bateau pour un peu plus de 2h30 de traversée à destination de Tanger. Non, nous laissons le pédalos au port. Mais rassurez vous, les vélos sont avec nous et sont considérés comme des motos :quelle classe ! Quelle impression quand nous avons donné les premiers coups de pédales dans la vallée de Tanger. C’est dingue, nous n’en revenons pas !

Lundi 1er décembre

Notre première journée au Maroc. On nous refuse des travellers chèque mais nous continuons à faire nos petites affaires. Puis, un peu perdus dans ce nouvel environnement et souhaitant obtenir des informations pour le projet, nous rencontrons une dame de l’Institut Français à qui nous posons mille et une questions. Cela nous rassure un peu ; nous en avions besoin. En fin d’après midi, nous intervenons dans une école primaire privée. C’est un contact improvisé et malgré les remerciement de l’institutrice, nous sommes déçus.

Mardi 2 décembre

Nous quittons Tanger. Il faut dire que nous étions pressés de découvrir l’extérieur de la ville, l’état des routes, et…si les camions sont si fous que ça !

Alors, malgré la pluie, nous décidons d’avancer, mais de plus en plus trempés, nous décidons de nous arrêter. En attendant, nous sortons le casse croûte. Puis, au loin, nous apercevons deux vélos qui roulent vers nous. Ils approchent, et à notre surprise, ce sont des français (ça faisait si longtemps), et à vélo en plus ! Après avoir discuté, nous repartons vers Asilah avec Xavier et Nathalie. Nous prenions le même chemin ; de toute façon, il n’y avait qu’une route ! Arrivésà Asilah, nous avons droit au coup typique : « Ali » nous emmène dans un hôtel « pas cher » et « bien pour les bicyclettes »etc.…Voilà, petit à petit, nous découvrons l’authentique Maroc, où chaque fois que l’on se fait arnaquer, on se dit : « Maintenant, on y fera gaffe » ! Mais eux aussi en connaissent un rayon sur les touristes et je crois que nous n’avons pas fini d’être surpris et de se marrer !

Mercredi 3 décembre

Nathalie :
« Azilah, direction Larache…oui mais…inch allah !!
Dès le matin, le Dieu du vent souffle de plein fouet sur cette route quelque peu montagneuse ; et l’après midi, le Dieu de la pluie prend le relais. Mais grâce à Dieu (euh…lequel au fait ?!), nous sommes 4 pour affronter les Caprices du temps et s’encourager. Nous terminons les dix derniers Km « à l’arrache » et arrivons trempés jusqu’aux os, à la nuit tombée. Ces Km là auront été une petite aventure dangereuse mais pimentée tout de même…avec un peu d’adrénaline. Nous n’avons pas de lumière sur les vélos, les voitures doublent de tous côtés et les marocains en Djellaba sombre, restent invisibles sur le bas côté de la route. Nous empruntons un tronçon boueux en travaux et dans notre convoi exceptionnel, Caro, fluorescente et clignotante joue le « vélo balai » pour nous éviter la rencontre définitive avec Dieu !! Une douche chaude, après la douche froide, nous apporte beaucoup de réconfort. Nous partageons une chambre d’hôtel à 4…Bref, c’est sympa et ça commence bien pour une entrée rodage au Maroc.

Jeudi 4 décembre

Ouaih, c’est ça, ça commence bien au Maroc…y a pas de problème…peut-être !mais il y a beaucoup de pluie. Et les amis et la famille qui croient qu’on s’amuse au chaud et au sec !"

Xavier
« Alors, qu’est ce qu’on fait, on part ou on reste ? Allez, tant pis, on reste. Mohammed, rencontré dans la médina de Larache saura nous consoler en nous emmenant chez son ami Ahmed, restaurateur : thé à la menthe, sole grillée, convivialité, éclats de rire… Nous découvrons alors l’accueil et la chaleur humaine marocaine. Après nous avoir emmené au souk et offert à nouveau un thé à la menthe dans un bar de la ville, comment refuser leur invitation du lendemain ? Elle semble sincère et prometteuse !… »Ils ont dit qu’ils mettraient du miel dans le couscous, hein….dira Caro, je trouve ça trop génial ! »